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Von Hier an Blind
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11 décembre 2005

"Faux"-t-il un début ?

Que faire quand le Samedi soir commence à avoir le meme gout que le Dimanche après midi, quand le réveil du Lundi matin se rapproche inexorablement. La médiathèque se vide, les livres rejoignent les rayons, la nuit se colle aux vitres comme une robe de couturier sur un mannequin. Le froid de dehors me soulage les joues après la chaleur un peu humide de la médiathèque, douillette mais impersonnelle. La ville grouille de vie et de silence assourdissant. La vie est ponctuelle, quelques ilots de jeunes glissants sur des planches; le silence est partout autour, il gagne du terrain alors que la nuit s'assombrit. Le Monument aux morts, presque enfin rénové accentue la solennité de cette scène qui se répète toutes les semaines. Les voitures aveuglent avec leurs phares. Les freins crissent dans l'air qui semble provenir directement d'un congélateur. Ma rue, dans ces heures-là, ressemble à la chanson "The Flowers" de Regina Spektor. Beau mais triste, familier mais étrange, rassurant et dérangeant. La forêt avoisinante dégage une aura de mystère qui fait frissonner et si on se concentrait un peu, on entendrait le chant des champs éparpillés aux alentours.
La maison est là. Je traverse, je cherche la clé et renvoie un aboiement ironique au chien des voisins. J'ai pas envie de penser à demain, Lundi, même si j'ai trop peu de cours. Alors je me lève, je vais dans la baignoire, debout, le nez contre la vitre je regarde les lumières de la ville.
Pourquoi on éclaire la ville qu'à Noel ?
Pourquoi pas pour Yom Kippour ou pour Rosh Hashanah ? Ou pour l'Aid El Kebir ? Ou le nouvel an Russe ?
Pourquoi Noel et pas le 19 avril ? Pourquoi que là, seulement maintenant, quand la nuit tombe dès 16h57 ? C'est pour se rassurer dans le monde de la nuit ?

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